NOTRE ÉTOILE

RAKOON DE FLEUR DE CANNELLE

Castré à ses 3 mois

C’était un lundi d’automne. Au dehors, les oiseaux commençaient à s’abriter du froid de l’hiver à venir, il commençait à se rafraîchir, les arbres se déshabillaient de leur manteau de feuilles pour laisser place au manteau de neige, et les rafales de vent nous ramène au temps présent. Nous étions lundi et tout semblait se passer comme cela devait se dérouler.

La jeune fille avait pris un rendez-vous chez un énième vétérinaire afin de déceler ce que son doux géant cachait derrière sa frimousse. En effet, depuis trois mois le chaton avait de la diarrhée, aucun vétérinaire ne savait pourquoi. Elle arriva avec dix minutes d’avance, pendant lesquelles elle profitait de caresser son joli minou. Elle lui chuchotait des mots doux, lui disait qu’elle l’aimait de tout son cœur, lui disait que ça allait bien se passer, qu’il ne fallait pas avoir peur de la dame en blouse blanche. Quand ce fut son tour, elle le prit dans ses bras, elle l’emmena dans une petite pièce blanche, dotée d’un bureau, de deux chaises ainsi qu’une table d’auscultation. Ayant raconté toute l’histoire de ce poilu malchanceux, la vétérinaire pris comme décision de lui faire des petits tests ainsi qu’une échographie. La demoiselle attendit pendant dix, vingt, puis quarante-cinq minutes avant que la vétérinaire ne revienne. Elle commençait à se poser des questions, elle s’inquiétait à propos de son matou qu’elle considérait tel un fils. Il était son tout premier chaton, son tout premier bébé, celui qui lui donna envie de créer son propre élevage, celui qu’elle savait en secret qu’elle l’aimerait plus que tout. Quand la vétérinaire franchit la porte, il s’imposa une longue minute de silence. Si longue était-elle que la jeune fronça les sourcils, son expression l’inquiéta davantage. Ce fut elle qui brisa le silence en demandant si c’était grave. Lorsque la vétérinaire acquiesça, sa vue se brouilla. Elle mit seulement quelques secondes avant de questionner si le pronostic vital de son petit ange était mis en jeu. Ce à quoi la vétérinaire hocha la tête. Les yeux si clairs de la professionnelle devinrent brusquement rouges et sang. On pouvait deviner que ses yeux avaient coulés. La jeune femme sentit tout son poids tomber, tout s’écroulait. Son amour, son petit cœur, son trésor, sa merveille… Sa tête vacillait, elle pensait avoir envisagé le pire quand soudain, la vétérinaire finit par ajouter cette phrase que la jeune femme n’oubliera jamais : « Il est décédé ».

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Mon petit Rakoon, tu avais seulement neuf mois quand le baiser de la mort effleura tes babines.

Je t’aime de tout mon cœur mon petit ange, repose en paix mon amour, maman t’aime de toute ses forces, ce n’est qu’une question de temps.

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Rakoon, mon âme soeur,

21.02.20 - 16.11.20